Actualités

800 chefs d’entreprises appellent à un choc de simplification et à un soutien accru pour l’insertion

Depuis 2019, les entreprises d’insertion et entreprises de travail temporaire d’insertion ou encore entreprises d’insertion par le travail indépendant, ont connu un développement sans précédent avec près de 30 000 personnes supplémentaires accompagnées chaque année. Pour continuer sur cette lancée, un choc de simplification et un renforcement de l’engagement de l’Etat sont indispensables !

Les entreprises d’insertion, un acteur central pour l’emploi et pour l’insertion

Les entreprises d’insertion et entreprises de travail temporaire d’insertion, qui combinent performance économique et impact social, sont des acteurs économiques majeurs. Pour la première fois, elles franchiront en 2024 les 100 000 personnes insérées, dont un tiers de bénéficiaires du RSA et 26 % de demandeurs d’emploi de très longue durée. 81 % ont un niveau de formation inférieur au bac.

Les entreprises d’insertion les accompagnent avec succès vers l’emploi puisque 64% d’entre eux connaissent une sortie positive (47% en CDI ou CDD – soit 7% de mieux qu’en 2022 et 17% en formation ou vers un autre dispositif de l’emploi). Les salariés quittent les entreprises d’insertion dès qu’ils ont levé leurs principaux freins à l’embauche, soit après onze mois en moyenne.

Sur les cinq dernières années (2019-2023), les entreprises d’insertion ont connu un développement sans précédent (700 entreprises supplémentaires en cinq ans) et ont fortement diversifié leurs activités, se lançant sur de nouvelles filières comme le textile ou le numérique.

L’urgence d’un choc de simplification pour contribuer au plein-emploi 

Aujourd’hui, face à la complexité administrative et les contraintes budgétaires, les entreprises d’insertion ont atteint un plafond de verre. Elles en appellent donc à un choc de simplification administrative : allégement et unification des dossiers de renouvellement (dont le nombre de pages, hors annexes, varie de 5 à 50 d’un département à l’autre) ; dématérialisation des dossiers ; interlocuteur unique sur la formation (contre plus de 100 aujourd’hui)

Dans ce cadre, la fédération des entreprises d’insertion porte neuf propositions de simplification pour la loi « Simplification de la vie des entreprises » qui doit être présentée par le Ministère de l’Economie à l’automne (à retrouver en annexe).

« Aujourd’hui, comme beaucoup d’autres entrepreneurs, nous appelons à un choc de simplification pour nos entreprises et nos salariés étouffés par de trop nombreuses démarches » déclare Luc de Gardelle, président de la fédération. « Les entreprises d’insertion sont partenaires de l’Etat et des territoires et co-investissent dans l’accès à l’emploi des plus vulnérables ».

Pour se faire, la fédération insiste sur l’importance d’un développement du budget de l’insertion dans les deux prochaines années. « Chaque euro investi par l’Etat dans les entreprises d’insertion lui permet d’économiser à minima un euro supplémentaire en dépenses sociales. L’Etat a donc tout intérêt à renforcer son soutien et à conventionner plus de postes chaque année » déclare Matthieu Orphelin, délégué général de la fédération. La vice-présidente Nadia Landry conclue : « Si l’Etat continue à être à nos côtés, nous pouvons accompagner plus de 40 000 personnes supplémentaires d’ici 2027 ! Investir dans l’IAE, c’est, in fine, faire des économies !».

Annexe : Les neuf propositions de simplification pour la loi « Simplification de la vie des entreprises »

Retour en haut