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L’intégration de déplacés ukrainiens sur Saint-Nazaire : un pari gagné !

En février 2022, l’agence Inserim de Saint-Nazaire décide d’apporter son aide à l’accueil des déplacés ukrainiens en proposant à douze d’entre eux, un parcours en contrat de professionnalisation intérimaire, en partenariat avec General Electrics et la Fab Academy de l’UIMM. Plus d’un an après le démarrage de cette expérimentation, le 05 décembre, La fédération des entreprises d’insertion était présente à la remise des diplômes de ces salariés en insertion, dits déplacés. On vous raconte…

En 2022, la France comptait pas loin de 65.000 déplacés ukrainiens. Aujourd’hui, elle en compterait environ 150.000 sur dix millions dans le monde. Ces personnes arrivées en France rencontrent comme premier obstacle, la barrière de la langue française, puis le déclassement social et professionnel. En effet, certains étaient managers ou encore chefs d’entreprise. Par chance, l’ETTi Inserim connaît bien le public réfugié et ses difficultés d’intégration en France. Pour intervenir à leur endroit, elle s’appuie sur sa longue expérience du programme HOPE et sur son expertise.

Pour donner toutes les chances à leur intégration, Inserim a mobilisé deux de ses partenaires : une entreprise cliente, General Electricis, avec laquelle elle avait déjà expérimenté l’intégration de réfugiés syriens ; et un organisme de formation, la Fab Academy de l’UIMM, très bien identifiée par les entreprises locales, en recherche croissante de main d’œuvre dans le secteur de l’industrie navale et de l’aéronautique.

Grâce à ce partenariat très étroit, Inserim a expérimenté la construction d’un sas visant l’obtention du CQPM Equipier-e d’unité autonome de production industrielle.

Pour répondre aux freins linguistiques des salariés en parcours, Inserim a construit un parcours de formation sur mesure en revisitant l’ensemble des acquis techniques requérant une bonne maîtrise de la langue française. Elle a proposé avec l’appui de l’organisme de formation, un parcours qualifiant d’une durée de cinq cent vingt heures, en liant l’apprentissage du français usuel mais aussi contextualisé au domaine industriel, avec celui d’un métier en tension. Et le passage des habilitations ont non seulement été intégrées au parcours de formation pour favoriser l’employabilité des salariés en parcours, mais aussi en fin de parcours, pour s’assurer de leur obtention.

Un pari réussi car sur les douze intérimaires positionnés, tous ont obtenu leur CQPM ! Et dix d’entre eux sont toujours en poste, dont une actuellement en CDI.

Cette réussite s’explique tout d’abord par la conviction de la direction d’Inserim de porter ce type d’expérimentation auprès de ce nouveau public pour les ETTi. Et elle s’est appuyée sur son équipe de permanents extrêmement motivée et engagée.

Elle s’explique aussi par l’engagement de l’entreprise utilisatrice pour diversifier les profils dans son recrutement. Sur les douze salariés en parcours, trois sont des femmes et la moitié des hommes de plus de cinquante ans.   

Cette réussite s’explique enfin par la coopération de l’ensemble des parties prenantes de ce projet. Des aménagements ont été faits, comme la présence d’une interprète qui a accompagné stagiaires comme formateurs durant l’intégralité de la formation. Les salariés en insertion se sont accrochés jusqu’au bout du parcours : « tout était nouveau pour nous ! ». Et chaque intervenant a fait un pas de côté pour assurer un climat de grande bienveillance.

Cette expérimentation réussie a permis la création de trois nouveaux projets sur Saint-Nazaire.  

L’intégration des publics déplacés par les ETTi est donc possible. La preuve en est ici démontrée par l’exemple. Les ETTi prouvent encore une fois que le sas vers un emploi durable qu’elles proposent est un réel levier pour toute personne ayant migré vers la France à un moment donné dans son parcours.

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