Cinq JENi dans la lampe, laquelle en sortira ?

L’appel à candidatures pour la 4ème édition du Prix JENi (Jeune ENtreprise d’Insertion) Christian VALADOU est clos depuis le 30 septembre. Découvrez les candidats présélectionnés pour la prochaine étape, à savoir leur audition devant les membres du jury, le 27 octobre prochain.
Marie Meganck, directrice de LA CONCIERGERIE SOLIDAIRE 31
Marie Meganck, 43 ans, a créé en 2019 la Conciergerie solidaire 31. Cette entreprise d’insertion implantée en Occitanie, à Toulouse, propose des services « perso » pour les salariés (cordonnerie, couture, livraison de produits frais et locaux, prestations de bien être, services à domicile, pressing, réparation de téléphone, vélo, recyclage…) et des services « pro » pour les structures (organisation d’évènements, petits déjeuners, entretien de véhicules) ainsi que des animations, pour renforcer l’interconnaissance, axées sur des thématiques du développement durable. Tous les services de conciergerie sont réalisés par des artisans et/ou commerçants locaux et/ou issus de l’économie sociale et solidaire.
Pour Marie Meganck, « nous répondons à des besoins essentiels en incitant à une consommation locale et éthique, en créant du lien et en agissant pour le retour à l’emploi de personnes en difficulté ».
Parmi les projets de l’entreprise pour la suite : créer 8 emplois dont 5 en parcours d’insertion (concierges), mettre en place 10 conciergeries et dynamiser le tissu économique territorial en étant apporteur d’affaires pour des acteurs locaux et des partenaires de l’économie sociale et solidaire.
Stéphanie Saffer, directrice de BATI EMPLOI
Stéphanie Saffer, 42 ans, a repris en 2020 l’entreprise d’insertion Bati Emploi, créée en 1993, située à Montbeliard, en Bourgogne Franche-Comté. Celle-ci permet à des personnes éloignées de l’emploi de se réinsérer professionnellement, dans le cadre d’un travail dans le second oeuvre du bâtiment. Un apprentissage professionnel, au quotidien, réalisé par des encadrants techniques, spécialisés dans la rénovation intérieure et extérieure (peinture, pose de papier peint, plaques de plâtre, faïence, carrelage, ravalement de façades) et, ponctuellement, dans le montage de marchés de Noël et fêtes diverses, avec la location de chalets en bois.
Pour Stéphanie Saffer, « nous souhaitons que l’on voit l’insertion d’un autre œil. Une entreprise d’insertion peut donner le même rendu qu’une entreprise classique. Nous sommes les seuls sur le territoire à avoir la qualification du RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et Qualibat dans l’entreprise d’insertion ».
Parmi les projets à venir : ouvrir une autre structure complémentaire à Bati Emploi qui devrait voir le jour à la fin de l’année 2022.
Bastien Vidal, responsable de QWANTIC INSERTION
Bastien Vidal, 32 ans, a créé Qwantic Insertion en 2020. Située dans les quartiers nord de Marseille, en PACA, cette jeune entreprise d’insertion est spécialisée dans les métiers du « lien » (accueil-vente, animation et médiation) qui mettent l’accent sur les savoir-être. Le «Révélateur» (accompagnateur socio-professionnel) de «Talents» (bénéficiaire) cherche à déceler le potentiel de l’individu autour d’une capacité relationnelle et propose des modules de développement des «softskills» (savoir-être) et un suivi professionnel individualisé. Grâce à un parcours d’inclusion à forte valeur éducative, Qwantic Insertion accompagne au plus près le bénéficiaire vers son épanouissement personnel afin qu’il trouve sa juste place sur le marché de l’emploi.
Pour Bastien Vidal, « en s’attaquant au secteur de l’animation, on touche à des métiers à potentiel élevé qui sont souvent peu professionnalisés. Non seulement nous souhaitons redonner toute la dimension humaine à certains métiers qui l’ont perdu, mais ce secteur d’activité est une opportunité de transformer l’emploi en une véritable expérience révélatrice, le but étant pour nos talents (bénéficiaires) d’acquérir toutes les compétences nécessaires à une inclusion professionnelle durable : communication, intelligence émotionnelle, confiance en soi, etc. ».
Parmi les projets à venir, essaimer Qwantic Insertion en Seine-Saint-Denis, un territoire avec de forts besoins d’insertion au regard du taux de pauvreté, du nombre d’allocataires du RSA et du taux de chômage chez les jeunes dans ce département.
Benoit de Kergorlay, président de CYGOGNE
Benoit de Kergorlay a créé Cygogne voilà maintenant un peu plus d’un an. Spécialiste de la logistique et des livraisons urbaines des derniers kilomètres, cette jeune entreprise d’insertion d’Ile-de-France livre en mobilité douce, à vélo-cargo (avec assistance électrique) ou camionnette électrique, tous types de marchandises, dans les Hauts-de-Seine, à Paris et sa petite couronne.
Pour Benoit de Kergorlay, « notre activité à la double vocation de transformer la filière de la logistique et des livraisons urbaines des derniers kilomètres vers un mode plus responsable grâce aux livraisons décarbonnées et de permettre à des personnes éloignées de l’emploi, notamment les jeunes, de s’engager dans un projet à dimension environnementale, à travers un parcours d’insertion socioprofessionnel permettant le développement de nombreux savoirs et savoir-faire, très appréciés dans le monde du travail d’aujourd’hui et de demain (adaptabilité, sens de l’équipe, écoute,…) ».
Parmi les projets de cette jeune entreprise d’insertion : augmenter le volume de chaque client ainsi que leur nombre, se développer également à l’échelle régionale puis dans d’autres grandes villes de France.
Benjamin Pallière et Barthélémy Chenaux, président du Directoire et directeur général de RHÔNE-SAÔNE LEGUMES
Benjamin Pallière et Barthélémy Chenaux, respectivement 40 et 32 ans, ont créé Rhône-Saône-Légumes, en février 2021. Cette société coopérative agro-alimentaire, conventionnée entreprise d’insertion, est implantée en Auvergne-Rhône-Alpes, à Mornant exactement, à mi-chemin entre Lyon et Saint-Étienne. Son objectif : simplifier le travail des cuisiniers exigeants, professionnels comme particuliers, en leur proposant des légumes de qualité, crus ou cuits, prêts à l’emploi. Pour cela, l’entreprise s’approvisionne auprès de paysans bio, si possible dans un rayon de moins de 100 kms, prépare, emballe et livre les légumes.
Pour Benjamin Pallière et Barthélémy Chenaux, « Nous portons des valeurs fortes autour du développement de l’agriculture et de l’alimentation biologique locale ainsi que de la coopération. Par ailleurs, nous accompagnons des personnes éloignées de l’emploi à prendre ou reprendre pied dans le milieu professionnel. Et cet objectif d’emploi est une force sur laquelle nous nous appuyons pour travailler tous les légumes de saison, et ainsi répondre au mieux aux attentes des cuisiniers ».
Parmi les projets de Rhône-Saône-Légumes, préparer la mise en place d’une deuxième unité car la seule unité industrielle de Mornant (transformation d’environ 2 tonnes de légumes par jour) ne suffira pas pour répondre aux attentes du territoire.
La prochaine étape pour ces cinq candidats est maintenant celle de leur audition, le 27 octobre, devant les membres du jury, composé, pour moitié, de représentants de la fédération et de la Chaire Innovation Sociale de l’ESSEC et, pour moitié, de partenaires de la finance solidaire, du monde de l’entreprise et de l’Etat. Bonne chance à tous ! Et rendez-vous, le 23 novembre, à Paris, pour la remise officielle du Prix JENi Christian Valadou 2022, avec la Chaire Innovation Sociale de l’ESSEC et Crédit Coopératif, partenaires de ce Prix, afin de connaître la, le ou les lauréats de cette quatrième édition.