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Dans le scope de Tripapyrus : gouvernance et développement

L’entreprise n’en est pas à sa première mutation. Créée en 1994, l’association Papyrus était devenue Tripapyrus SARL en 2001. Pour ses 20 ans, c’est la transformation vers la coopérative qu’a opéré cette fois la société. Le fonctionnement de l’entreprise commençait à s’essouffler, et il s’agissait aussi d’anticiper le départ à la retraite du directeur général tout en conservant les compétences des salariés en interne. 

Impliquer les salariés dans l’évolution des projets et le partage des richesses

L’entreprise a été accompagnée pendant 6 mois par l’URSCCOP, tout au long de la démarche et aidé par un consultant extérieur qui est venu faire un audit. Un groupe de travail interne s’est mis en place. Les valeurs ont été redéfinies. Des réunions d’informations ont été organisées auprès des salariés. En septembre 2014, 14 salariés se sont associés et sont devenus coactionnaires. “Dorénavant, ils sont co-propriétaires de l’entreprise et impliqués directement dans l’évolution des projets et dans le partage des richesses de l’entreprise” évoque avec satisfaction Paul Clément, le fondateur et directeur de Tripapyrus.

Le passage en société coopérative a favorisé un management plus participatif qui intègre tous les salariés, associés et actionnaires de l’entreprise. Ces derniers réalisent un projet collectif qui leur permet de s’impliquer dans la réussite de la société. Ce changement d’organisation permet également de faire circuler plus vite les informations et d’améliorer la communication en interne. Le fonctionnement de l’entreprise et ses projets sont davantage compris par les salariés. Autre avantage, en matière de répartition des bénéfices, le résultat est partagé entre les salariés, les salariés associés et les réserves de l’entreprise.

Une forte cohésion d’équipe pour réussir les transformations

Tripapyrus a une longue expérience dans le secteur des déchets, notamment au travers de l’exploitation depuis 2001 du centre de tri de déchets ménager de Givrand. Cependant, en 2013, le syndicat mixte départemental des déchets de Vendée décide d’arrêter l’activité de ce dernier. Un coup de semonce pour Tripapyrus. Avec la fermeture effective fin 2016, ce sont 15 emplois qui ont été perdus. « C’était difficile d’aller jusqu’au bout. Toute l’entreprise a été mise à contribution. Même la RH était sur la chaîne de tri ! ». Une force collective qui témoigne de l’implication des salariés dans leur entreprise. Loin d’être un frein à l’agilité et la transformation, le passage en SCOP a renforcé la cohésion des équipes et assuré la stabilité nécessaire.

A partir de la décision de fermeture du centre de tri, la société a eu trois ans pour pallier à la fin de son activité principale. Elle a su transformer la contrainte en opportunité en développant ses activités, et d’abord les activités existantes. Depuis 2006, l’entreprise vendéenne a participé à la création d’une nouvelle filière : le recyclage des mobil-homes. «Nous nous sommes associés avec d’autres qui avaient aussi cette idée». Avec les fédérations de l’hôtellerie de plein air, du camping caravaning, le Ministère de l’Environnement, une filière volontaire de responsabilité élargie du producteur (REP) a été lancée. L’entreprise a développé son expertise au point de devenir le premier « déconstructeur » français de mobil-homes en 2015.

De belles perspectives de développement

Tripapyrus Environnement compte aujourd’hui 24 salariés dont 8 en parcours d’insertion, et a lancé trois nouveaux chantiers pour continuer sa mission d’insertion et assurer sa pérennité sur le long terme. Première brique, l’entreprise a lancé en 2015 une déchetterie industrielle à usage des professionnels, activités créatrice d’emplois et source de matières premières pour ses autres activités de valorisation des déchets. L’entreprise d’insertion a travaillé dans un second temps au développement d’une Eco’cyclerie qui vient d’ouvrir ses portes en mai 2017.

Tripapyrus est en cours de développement d’un troisième projet innovant de recyclage des plastiques. Des tonnes d’objets en plastique sont aujourd’hui jetées dans les bennes de tout-venant. Autant de déchets enfouis ou incinérés qui génèrent pollution et coûts pour la collectivité. Cette nouvelle activité s’installera sur le site de l’ancien centre de tri de Givrand, permettant ainsi la reconversion du site. Pour ce projet, Tripapyrus est accompagné par l’ESSEC et la fondation de Rothschild. En effet, l’entreprise est lauréate du programme Scale Up, l’accélérateur d’innovation sociale de l’école de commerce. Une SCOP presque trentenaire au milieu de jeunes pousses : l’innovation n’a pas d’âge !

Contact Paul CLEMENT, Président-directeur Général

ZI La Davilière – 24 rue du moulin neuf

85220 L’AIGUILLON SUR VIE

Tel. 02 51 95 18 25

web@tripapyrus.fr

www.tripapyrus.com

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